Y-a-t’il un dénominateur commun à toutes les crises?

C’est la question que je me suis posé pendant longtemps. Il y a quelques années, j’ai fini par changer de boulot et changer complètement de voie car je ne pouvais plus ignorer cette sonnette d’alarme qui retenti de partout. Les crises économiques à répétition, les multiples crises écologiques, les crises politiques, crises énergétiques et j’en passe, semblent nous alerter sur le fait qu’il y a une sérieuse mise à jour système qu’on ne peut plus continuer à remettre à plus tard.
D’ailleurs, chose intéréssante, j’ai aussi remarqué que ces crises du macrocosme qui surgissent de manière cyclique à l’échelle de la planète, étaient intimement liées au crises de mon microcosme, à mes recherches de sens, d’identité profonde et qui m’ont toujours empêché de rester assis sur la même chaise bien longtemps. Comme si le feu du dehors qui calcine les forêts était aussi le feu de dedans qui me pousse à l’action.
Comme si j’étais un globule blanc du système immunitaire de l’organisme planète Terre.
La métaphore me fascine, car j’ai longtemps souffert de la blessure de séparation. De me sentir séparé du monde, séparé de la nature, séparé des autres et isolé dans mon monde intérieur, inatteignable. Les nombreuses années que j’ai passé à l’école ne m’ont pas offert beaucoup de clefs de compréhension des mouvements profonds qui règnent sur mon monde intérieur, ni même comment faire pour aller à la rencontre du monde et des autres et vraiment partager ce que je vis.
Le dénominateur commun à toutes ces crises, j’en suis aujourd’hui convaincu, c’est cette impression d’être séparé du monde, séparé de la nature, séparé des autres. Je suis également persuadé que cette mise à jour qui attend d’être installée dans notre système de pensée Humain pour pouvoir construire un monde plus viable, consiste à prendre soin du lien qui nous rattache aux autres. À créer des espaces de connexion authentique, de prendre conscience qu’entre moi et le monde, entre moi et les autres, se tient l’espace relationnel, qui détermine ma qualité de présence et de connexion.
Le lien qui nous rattache aux autres est le fil de la toile d’araignée qui nous relie tous ensemble dans cet organisme Terre auquel nous appartenons tous.
Je ne sais pas de quoi demain sera fait - et c’est tant mieux d’ailleurs - mais ce que je sais c’est que le monde de demain ne se fera pas sans des êtres humains capables de vivre ensemble, grandir ensemble, et travailler ensemble avec un niveau de cohérence et de coopération adaptées aux enjeux auquel nous faisons face actuellement.
Après avoir sillonné les routes en Amérique Latine et en Europe, je peux vous dire qu’il y a des tas de gens qui travaillent activement à cette mise à jour.
J’ai découvert en Europe depuis ces dernières années un fantastique réseaux de gens engagés, des pionniers de recherche en « qualité d’être ensemble », « espaces relationnels » et moi-même développé une qualité de présence qui m’était inédite jusque là.
C’est une fantastique voie en développement qui bouillonne en ce moment en Europe et j’ai grande joie de vous transmettre ce que j’ai appris en France à travers Coopération Régénératrice.
Alors à bientôt sur la toile :)
Kaleï